Les seins sont une part primordiale de la féminité. Génétiquement, ou en raison de l’allaitement ou du vieillissement, ceux-ci peuvent être petits ou vidés. Une des solutions pour augmenter la taille des seins est le transfert autologue graisseux (graisse qui provient de votre propre corps). Il consiste en une lipoaspiration, et une réinjection de votre gras dans vos seins. C’est une chirurgie « bio », il n’existe aucun corps étranger !
Comment ça marche ?
Cette technique permet une augmentation modérée des seins, associée à une sculpture du corps. Elle est particulièrement adaptée à la diminution de volume des seins après un allaitement, la patiente souhaitant uniquement retrouver son volume précédent. En cas de souhait d’augmentation plus importante, l’intervention peut être renouvelée tous les 3 mois. Les cicatrices sont uniquement des petits points de prélèvement et d’injection, et sont très peu visibles. Une sculpture du sein pourra être réalisée en cas de nécessité.
En pratique ?
Plusieurs consultations sont nécessaires afin de discuter des désirs de la patiente, et des possibilités de prélèvement. Une prise en charge par la sécurité sociale peut être envisagée en fonction de critères précis (reconstruction après cancer, hypotrophie majeure, prothèses PIP, ou dysmorphie). L’intervention sera réalisée sous anesthésie générale, dure environ 2h30 avec une prise en charge en ambulatoire. Les suites opératoires nécessiteront la prise de congés pendant environ 8 jours. Le port de charge lourdes sera interdit pendant 2 mois.
Quels sont les risques ?
Tout d’abord, les risques sont ceux d’une anesthésie générale. La principale complication de cette intervention est le pneumothorax (présence d’air autour des poumons), nécessitant une prise en charge en urgence. Les autres sont les mêmes qu’une lipoaspiration : hématome, infection, ecchymoses, fatigue intense, phlébite et embolie pulmonaire ainsi que d’autres complications mineures.
A long terme ?
Le transfert autologue graisseux peut ne pas induire le résultat escompté, selon les variations individuelles et génétiques. Il est couramment admis que 30 % du gras injecté est résorbé par l’organisme, ce pourcentage pouvant varier d’une patiente à une autre. La graisse injectée au niveau des seins vieillira avec la patiente, et pourra également varier en fonction d’une prise ou perte de poids. Il n’a pas été prouvé de lien entre le transfert graisseux et les cancers du sein, cependant un suivi annuel et des échographies ou radiographies mammaires annuelles sont obligatoires. Le radiologue devra également être informé de cette intervention, le gras injecté induisant des images spécifiques pouvant induire en erreur son interprétation.
Arrêt impératif du tabac au moins 2 mois avant et 2 mois après l'intervention, et contrôle réalisé avant l'intervention.