Les seins sont une part primordiale de la féminité. Génétiquement, ou en raison de l’allaitement ou du vieillissement, ceux-ci peuvent être petits ou vidés. Des techniques existent pour augmenter leur volume.
Comment ça marche ?
Une des solutions pour augmenter la taille des seins est la pose d’implants mammaires. En effet, ils permettent une augmentation importante et immédiate, avec un effet push-up spontané si souhaité. Ceux-ci peuvent être ronds, ou ergonomiques et sont en silicone. Les cicatrices peuvent être placées au niveau de l’aréole ou dans le sillon sous mammaire. Enfin, la prothèse peut être posée devant ou derrière le muscle grand pectoral. De la graisse peut également être mise en place autour de l'implant pour adoucir les contours en cas de position pré pectorale, on appelle cela l'augmentation mammaire hybride. Le poids des prothèses et le vieillissement induiront systématiquement une distension de la peau du sein, et il sera parfois nécessaire à distance de réaliser une mastopexie afin de « remonter » les seins, et redraper la peau. Une prise en charge par la sécurité sociale peut être envisagée en fonction de critères précis (reconstruction après cancer, hypotrophie majeure, prothèses PIP, ou dysmorphie)..
En pratique ?
Plusieurs consultations sont nécessaires afin de discuter sur les désirs de la patiente, les possibilités chirurgicales, et réaliser des simulations de poses pour décider de la taille la plus adaptée à la patiente. L’intervention sera réalisée sous anesthésie générale, dure environ 1h30, et sera réalisée en ambulatoire . Les suites opératoires nécessiteront la prise de congés pendant environ 8 jours. Le port de charge lourdes sera interdit pendant 2 mois. Un soutien-gorge de contention sera à porter pendant 2 mois, et sera à la charge de la patiente. Des pansements seront réalisés par un(e) infirmier(e) à domicile tous les deux jours pendant environ 15 jours.
Quels sont les risques ?
Tout d’abord, les risques sont ceux d’une anesthésie générale. Les principales complications liées à cette technique sont les hématomes, infections, et séromes (poche de liquide pouvant s’infecter), nécessitant une reprise chirurgicale en urgence. Des coques peuvent également survenir (5% des patientes) et nécessiteront une prise en charge chirurgicale, ainsi que d’autres complications mineures principalement cicatricielles. Le résultat final peut ne pas correspondre au résultat escompté, en raison d’attentes non réalistes, ou en raison de particularités propres à chacun (qualité de la peau, diamètre du thorax, activités sportives, tabac, tolérance à la prothèse). Discussion et réflexion sont les maîtres mots avant l’intervention !
A long terme ?
La « durée de vie » de prothèses est d’environ 12 ans. Une carte de porteuse de prothèse vous sera donnée avec les numéros de lot, afin également de vous rappeler de la date de pose. Il n’a pas été prouvé de lien entre les implants et les cancers du sein, cependant une des complications exceptionnelles à noter est l’apparition d’un lymphome (cancer du système lymphatique), d’évolution favorable dans 90% des cas après ablation des implants. Un examen clinique avec palpation est indispensable tous les ans afin de rechercher le développement d'une coque ou autres complications. Ne jamais reprendre le tabac, car celui ci favorise les coques à hauteur de 35% de risque !
Arrêt impératif du tabac au moins 2 mois avant et 2 mois après l’intervention, et contrôle réalisé avant l’intervention.