La reconstruction mammaire représente tous les actes de reconstruction du sein. Les malformations peuvent être génétiques (seins tubéreux, syndrome de Poland), ou acquises (cancer du sein). La chirurgie plastique permet de reconstruire le sein, avec des techniques de plus en plus évoluées. Toutes les reconstructions mammaires sont prises en charge par la Sécurité Sociale. Je ne réalise pas de reconstruction mammaire après cancer du sein, mais je peux vous orienter vers des collègues qui réalisent ce type de chirurgie.
Comment ça marche ?
Plusieurs techniques peuvent être envisagées :
Transfert autologue graisseux : une liposuccion est réalisée, et une injection du gras récupéré est faite dans le sein, pouvant être associé à une sculpture du sein. L’intervention dure entre 2 à 5 h, en fonction du volume nécessaire, de la qualité de la peau etc.. Elle peut être réalisée en ambulatoire.
Les suites opératoires sont généralement simples et rejoignent les complications de la lipoaspirationet de l’augmentation mammaire par transfert autologue graisseux. En cas de nécessité d’augmentation plus importante, l’intervention peut être renouvelée tous les 3 à 6 mois. Les cicatrices sont uniquement des petits points de prélèvement et d’injection, et sont très peu visibles.
Pose d’implant mammaire : en fonction du sein, cette technique peut être possible. Les risques, suites et complications rejoignent ceux de l’augmentation mammaire par implant. L’intervention dure environ 1h, et vous pouvez sortir le lendemain de l’intervention. Un transfert autologue graisseux est réalisable dans le même temps opératoire si nécessaire.
Mastopexie : en cas de seins tubéreux avec une ptose importante, une cure de ptose ou mastopexie est souvent nécessaire. Elle nécessite des cicatrices, et engendre une augmentation du temps opératoire. Les suites et complications rejoignent celles de la mastopexie.
En pratique ?
Plusieurs étapes sont souvent nécessaires : reconstruction du sein, harmonisation avec l’autre sein, et enfin perfection du résultat avec reconstruction de l’aréole et du mamelon. Plusieurs consultations sont nécessaires afin de discuter des désirs de la patiente, et des possibilités chirurgicales. Les techniques sont toutes réalisées sous anesthésie générale. Les durées d’intervention et d’hospitalisation varient en fonction de la technique chirurgicale et en fonction de chaque patiente. De la même façon, l’arrêt de travail sera en fonction de la technique opératoire. Le port de charge lourdes sera interdit pendant 2 mois.
Quels sont les risques ?
Tout d’abord, les risques sont ceux d’une anesthésie générale. Les complications communes aux chirurgies sont : pneumothorax, hématome, infection, ecchymoses, fatigue intense, phlébite et embolie pulmonaire ainsi que d’autres complications mineures liées à la cicatrisation. De plus, chaque intervention peut comporter ses propres risques.
A long terme ?
Les techniques peuvent ne pas induire le résultat escompté, selon les variations individuelles et génétiques. Par exemple, pour le transfert autologue il est couramment admis que 30 % du gras injecté est résorbé par l’organisme, ce pourcentage pouvant varier d’une patiente à une autre. En cas de seins tubéreux avec aréole dilatée, celle ci a tendance à se redilater avec le temps et il est souvent très difficile de la corriger efficacement. Les implants mammaires, eux, présentent une « durée de vie » limitée, et devront bien souvent être changés au bout d’environ 10 ans. Plusieurs chirurgies seront le plus souvent indispensables.